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Vivian Maier : Femme photographe et grand reporter sans le savoir !

Bienvenue à toi, jeune fan de la photographie ! Avec cet article spécial dédié à une illustre femme photographe, tu entres avec nous dans le monde fabuleux de la Street Photography (la photographie de rue en Français 😉 ) !

Si tu ne connais pas ce courant artistique, sache qu’il s’agit de photos en noir & blanc, prises sur le vif dans la rue ou un endroit public (gare, parc, magasin, plage). Tu vois mieux de quoi on parle ?

Alors, notre femme photographe du jour est américaine, elle s’appelle Vivian Maier.

C’est une femme stupéfiante de discrétion, elle est devenue célèbre peu après sa mort. Et par le plus grand des hasards ! Oui, on est d’accord : l’histoire de Vivian Maier est rocambolesque.

Suis-nous dans ce récit palpitant dans lequel tu vas découvrir le visage et l’œuvre de la femme street photographer la plus éminente du 20e siècle. Tu es prêt ? Super, on y va !

Pour poser le cadre, retiens que la Street Photography, c’est photographier des personnes en ville  sans rien préparer. Il faut surtout avoir l’œil vif et le doigt posé sur le déclencheur, prêt à capturer une scène extraordinaire.

C’est comme être journaliste reporter : toujours à l’affut du prochain scoop ! Eh bien, c’est ce que faisait Vivian Maier, en parcourant les rues de Chicago et New York, son appareil photo Rolleiflex autour du cou. Sa particularité, garder le silence le plus total sur cette passion secrète !

Vivian Maier (1926-2009) est né à New York d’un père autrichien et d’une mère française. Enfant, elle passe  plusieurs années dans les Hautes-Alpes. Elle conservera d’ailleurs toute sa vie un fort accent français. Petite fille, sa mère est une amie de Jeanne Bertrand, une photographe française à succès dans le Connecticut. Il parait que sa passion vient de cette rencontre fabuleuse.

La jeune Vivian Maier est sans attaches familiales, ses parents se séparent, son frère Charles vit chez ses grands-parents. En vérité, Vivian est une solitaire, exaltée par les voyages lointains et le sentiment de vraie liberté.

Pour gagner sa vie, elle choisit le métier de nourrice. Il lui permet de sortir souvent en compagnie d’enfants.  Vivian aime les petits, et ses photos montrent tellement de frimousses adorables !

En revanche, elle déteste se prendre en photo. On la reconnait dans des reflets de vitrine ou de miroir, mais c’est très rare !

© Estate of Vivian Maier, Courtesy Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York.

Ce qu’il faut garder en tête, c’est que Vivian Maier était une photographe anonyme de son vivant. Elle n’a jamais cherché à se faire connaître ou publier, pourtant elle prenait énormément de photos. Elle développait beaucoup de clichés et stockait une grande quantité de négatifs et de pellicules dans des cartons.

Les spécialistes disent que Vivian Maier était une photographe amateur invisible, une reporter inconnue, une journaliste de l’ombre. On ne sait pas trop quoi penser parce qu’elle n’a laissé aucun carnet de bord. Et pas de famille, de compagnon ou d’enfants connus publiquement.

Un mystère réside autour d’elle parce qu’il existe peu de témoignages de ceux qui l’ont rencontrée ou côtoyée. Heureusement, son métier de nourrice (exercé pendant 40 ans) a permis de retrouver des parents ou des enfants dont elle s’occupait. Tous ont été stupéfaits de voir le goût de Vivian pour la photo de rue. Elle n’en parlait jamais. C’était son jardin privé !

Seuls les trois frères Greenberg ont gardé d’elle le souvenir d’une nounou passionnée de photographie. Chaque sortie, elle emportait son légendaire appareil Rolleiflex avec elle. Avec leur témoignage, les historiens ont reconstitué des épisodes de sa vie ordinaire.

© Estate of Vivian Maier, Courtesy Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York.

Dans les années 2000, Vivian Maier est retraitée. Ayant peu d’argent, elle déménage dans un appartement plus petit. Elle range ses cartons de pellicules dans un garde-meubles de Chicago, faute de place chez elle.

En 2007, ne payant plus les mensualités du garde-meubles, le contenu est écoulé aux enchères pour régler les loyers. C’est là que le destin de Vivian Maier prend un tournant inattendu !

Les caisses de pellicules et négatifs sont vendues en trois lots séparés. L’un est racheté à 380 US dollars par John Maloof, un jeune agent immobilier à la recherche de photos pour illustrer son dernier livre sur un quartier de Chicago.

Très vite, il remarque la qualité des clichés. Et, il est frappé par ces images de personnes montrant la vie à Chicago dans les années 1950-1960. Émerveillé par sa découverte, il publie quelques photos sur son blog et constate le succès qu’elles provoquent.

En fouillant dans les cartons, il repère l’identité de la chasseuse d’images. C’est une parfaite inconnue dénommée Vivian Maier.  Pour en savoir davantage, il se lance dans des recherches sur internet et contacte les trois frères John, Lane et Matthew Greenberg, une famille où elle a travaillé.

© Estate of Vivian Maier, Courtesy Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York.

Notre talentueuse photographe a laissé derrière elle un véritable patrimoine d’images historiques. Les experts recensent 150.000 clichés qu’ils montrent dans des expositions dans le monde entier. Chaque fois, c’est un grand succès. Essayons de décrypter les thèmes choisis par Vivian Maier :

  • Le décor des quartiers pauvres

À une époque où les stars de cinéma attiraient les foules vers Times Square et la 5e avenue, Vivian Maier parcourait les trottoirs des quartiers pauvres. Les gens ordinaires captivaient son attention parce qu’ils étaient naturels, spontanés et sans prétention. Pour y aller, elle s’habillait simplement.

  • Les portraits de visages cosmopolites

Vivian Maier photographiait tout le monde : enfants et adultes, femmes et hommes, jeunes et vieux, ouvriers et clochards.  Chacun avait sa place sur un cliché, on y retrouve des beaux portraits de toute origine ethnique. De plus, les photos montrent de l’empathie, de la sensibilité et du charme.

  • Les émotions palpables des modèles

Le succès artistique de Vivian Maier vient de son talent incroyable, elle photographiait ses sujets avec une attention pleine de respect. Elle saisissait les émotions de ces personnes modestes. On lit sur les visages de la joie, de l’étonnement, de la tristesse, de la fatigue, de l’amour ou de la colère.

  • La spontanéité de la vie ordinaire en ville

Avant tout, Vivian Maier capture des gestes furtifs, des moments où les modèles sont en mouvement ou simplement assis. Sans interagir avec le sujet, elle saisit une scène ordinaire qui se déroule sous ses yeux. Elle est comme une spectatrice, comprenant la beauté ou l’exclusivité de l’instant.

© Estate of Vivian Maier, Courtesy Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York.

Beaucoup de spécialistes ont reconnu chez elle des techniques de photographe expert. On a retrouvé dans ses affaires plusieurs appareils photo, mais il semble que son préféré était le splendide Rolleiflex de fabrication allemande. Mais pourquoi donc cette préférence ?

  • La position à hauteur de taille

Cet appareil se tient au niveau de la taille, son visage n’était pas caché et son regard se fixait vers le bas pour manipuler le déclencheur. Elle pouvait sourire ou échanger quelques mots avec son sujet. Ce n’était pas des photos volées, mais plutôt consenties par ces personnes, parfois flattées.

  • La stabilité et la précision

L’appareil Rolleiflex est reconnu par les experts pour la grande stabilité qu’il offre aux cadrages sans effet flou. En effet, il se transporte autour du cou avec la lanière, ce qui libère les mains. Celles-ci s’occupent de la précision du réglage et de bien cadrer la scène dans le viseur.

  • Le côté pratique de l’appareil

Étant une nourrice, Vivian Maier gardait l’appareil autour du cou et tenait les enfants par la main. Elle leur achetait un goûter et les emmenait jouer au parc, visiter un musée ou voir un film. Son côté pratique convenait à son mode de vie active.

  • Les heures dorées

La photographe de rue profitait souvent des heures dorées en fin d’après-midi pour saisir des moments spectaculaires. Le Rolleiflex fait d’excellentes photos dans une lumière douce et chaleureuse. Les clichés lumineux dégagent beaucoup d’humanité et de complicité avec les passants.

© Estate of Vivian Maier, Courtesy Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York.

Tu as désormais toutes les cartes en main pour comprendre l’art de la photo de Vivian Maier. Si tu parcours internet, tu verras une grande quantité d’articles qui parlent de son histoire incroyable.

Grâce aux trois frères John, Lane et Matthew Greenberg, on en sait davantage sur sa vie. En effet, ils ont gardé un très bon souvenir d’elle. Une fois adultes, ils ont effectué des recherches pour la retrouver et ils se sont occupés d’elle quand elle était une vieille dame. Ils ont gardé ses affaires personnelles qu’elle conservait dans son petit appartement.

Quant à John Maloof, il possède toujours le lot de photos achetées aux enchères, il participe aux expositions organisées dans le monde entier et contribue au rayonnement de l’illustre photographe.

Si tu es déjà un habitué de notre blog, tu peux comparer facilement Vivian Maier à nos autres photographes, et tu t’apercevras qu’elle était une photographe vraiment unique ! 📸✨

  • Visite www.howardgreenberg.com  le site officiel de Vivian Maier ;
  • Explore www.vivianmaier.com le site mis en ligne par John Maloof ;
  • Regarde le film À la recherche de Vivian Maier (2013) de John Maloof et Charlie Siskel ;
  • Découvre son compte sur Instagram @vivianmaierarchive ;
  • Explore son compte sur Facebook @Vivian Maier ;
  • Pratique de la photographie de rue en noir & blanc avec ton appareil ;
  • Propose à ton professeur de faire un exposé sur Vivian Maier ;

Nous avons tenu à rendre un vibrant hommage à Vivian Maier et nous sommes heureux de promouvoir son immense talent auprès de nos fidèles lecteurs.

Un immense Merci à toutes les personnes qui contribuent chaque jour à sa notoriété dans le monde. Nous apprécions votre fabuleux travail. 📸

C’est avec un grand honneur que nous avons écrit cet article grâce à la permission de Torey McCall des galeries Howard Greenberg Gallery. Vous pouvez consulter le site officiel :  www.howardgreenberg.com 

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À travers cet article, nous avons essayé d’évoquer une dimension pédagogique de la photographie. Tout comme les leçons apprises en classe, les souvenirs capturés en image prennent une place spéciale dans le parcours éducatif. Si vous ressentez le désir d’ancrer ces moments dans le temps pour votre école, collège ou lycée, sachez que notre service de photographe scolaire est là pour immortaliser ces instants avec délicatesse et passion.

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